Colombe-lès-Vesoul

colombe-moyen

Les armoiries de Colombe-lès-Vesoul, composition de Nicolas Vernot

Composées en 1997, les armoiries sont depuis utilisées sur les plaques de rues et les papiers à en-tête de la mairie.

Blasonnement

D’azur à la branche d’églantier feuillée d’argent, garnie de trois fleurs de même boutonnées d’or, le tout mis en pairle, accosté de deux colombes d’argent et sommé d’un soleil d’or.

Symbolique

Ces armoiries s’inspirent de celles de la famille Lyautey. Sous l’Ancien Régime, le village était divisé en plusieurs fiefs appartenant à des seigneurs différents. De 1713 à 1788, les Lyautey parvinrent à tous les acquérir pour les réunir sous leur seule propriété. Anatoile Lyautey fit bâtir le petit château qui subsiste. A cette famille appartient le célèbre maréchal Lyautey (1854-1934). Né à Nancy, il fut à l’origine du protectorat français du Maroc. Il devint ministre de la Guerre (1916-17), puis organisa l’Exposition coloniale de Paris (1927-1931). Les armoiries des Lyautey étaient d’azur à la loyauté d’argent (alias d’or) mouvante des flancs de l’écu, accompagnée en chef d’un soleil de même (alias d’or) et en pointe de deux roses de même aux tiges passées en sautoir (alias de trois fleurettes d’argent tigées et feuillées de même mises en pal).

Les couleurs de cet écu (azur (bleu) pour le fond, argent (blanc) et or (jaune) pour les figures) ont été retenues, ainsi que le soleil. Comme on le voit, l’espèce, le nombre et la position des fleurs a varié. Le projet de Colombier est une synthèse de toutes ces variantes.

Comme espèce, nous avons choisi l’églantier. Ce rosier sauvage symbolise le caractère rural du village. Poussant dans les endroits non cultivés, il évoque de manière élégante le sol difficile de la commune, peu propice à l’agriculture.

La loyauté (figure représentant une poignée de mains) a été remplacée par deux colombes. Elles rappellent le nom de la commune, formant ce que l’on appelle des armoiries parlantes. De la même manière, Lyon a pour emblème un lion et Faucogney un faucon. Le rapprochement est purement phonétique : l’étymologie n’est pas prise en compte. Ce type de construction était pratiqué dès le Moyen Age. Des familles aussi prestigieuses que les Colbert y eurent recours.

Sources

GAUTHIER (Jules et Léon), Armorial de Franche-Comté, Paris, 1911, p. 156, n° 2200.

LURION (Roger de), Nobiliaire de Franche-Comté, Besançon, 1890, pp. 459-460.

S.A.L.S.A., Nouveau dictionnaire des communes de Haute-Saône, t. II., Vesoul, 1970, pp. 235-239.