Preigney
Preigney n’a jamais eu d’armoiries anciennes. Il y a quelques années, M. Camille Heidet, d’Essert (90), avait proposé à la commune de prendre un écu de gueules au coq arrêté d’or (sur fond rouge, un coq arrêté jaune) pour rappeler la famille Matherot de Preigney, seigneur au village de 1681 à 1789.
On peut souligner que le choix du coq était particulièrement approprié pour symboliser Preigney, et ce pour plusieurs raisons :
- Les armoiries de la famille Matherot étaient « de gueules au coq hardi d’or ayant le pied gauche posé sur une boule d’argent ». Les armoiries de Claude-François Matherot de Preigney, conseiller au Parlement de Besançon, sont enregistrées dans l’Armorial général de France le 20 décembre 1697 et celles de Guillaume Matherot, de Dole, seigneur de Preigney, ancien conseilller au Parlement de Besançon, le 13 décembre 1697.
- Le coq évoque la vocation rurale de la commune.
- Le coq est en outre l’emblème de Saint Pierre, patron de la paroisse avant le XVIIIe siècle.
A l’occasion de travaux en mairie, le projet de M. Heidet, qui était affiché, avait été perdu. Or la municipalité tenait à son coq, et souhaitait l’utiliser comme emblème. Saisi du dossier, j’avais déconseillé à la commune de prendre pour armoiries un simple coq d’or sur champ de gueules car de telles armoiries, très simples, risquaient d’être déjà portées par d’autres personnes.
Il était également exclu de reprendre les armes des Matherot telles quelles : en effet, les armoiries sont des propriétés privées protégées par la loi, et toute nouvelle création doit être distincte de celles qui existent déjà.
Par conséquent, j’ai suggéré à la commune de modifier légèrement ce projet en remplaçant le gueules par un champ d’azur (bleu) billeté d’or (parsemé de rectangles jaunes) qui évoque ainsi les armes de la Franche-Comté. Cette idée a été retenue, si bien que par délibération du conseil municipal en date du 16 mars 2005, la commune a officiellement adopté les armoiries dont le blasonnement est le suivant :
Blasonnement
D’azur billeté d’or, au coq hardi brochant de même crêté, barbé, becqué, langué et membré de gueules.
Sources
HOZIER (Charles d’), Armorial général de France, recueil officiel dressé en vertu de l’édit de 1696, publié par Henry Bouchot, Franche-Comté, Dijon, 1875, p. 3, n° 27 et p. 119, n° 53.
LURION (Roger de), Nobiliaire de Franche-Comté, Besançon, 1890, pp. 502-503.
S.A.L.S.A., La Haute-Saône, Nouveau dictionnaire des communes, t. V, Vesoul, 1973, pp. 25-28.