ENTREPRENDRE : mes projets
Projets
et travaux en cours
Je vous invite à découvrir mes différents travaux en cours, tous déjà bien entamés…
- 1. Thèse en cours: «le cœur en Franche-Comté à l’époque moderne : iconographie et symbolique»
- 2. Armorial des communes de Franche-Comté
- 3. Ouvrage sur les emblèmes de la Franche-Comté
- 4. Participation au travail d’inventaire de l’ARCHEE
1. Thèse en cours : « Le cœur en Franche-Comté à l’époque moderne : iconographie et symbolique »
Encouragé par la note de 20/20 décernée au mémoire que j’ai soutenu en 2005 à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes sous la direction de Michel Pastoureau, consacré à « la symbolique du cœur en Franche-Comté à l’époque moderne : approche méthodologique », j’ai tout naturellement décidé de poursuivre une thèse développant l’approche nouvelle que je proposais de l’étude des signes dits « traditionnels », en prenant le cœur pour exemple.
Intitulée « Le cœur en Franche-Comté à l’époque moderne : iconographie et symbolique », cette thèse en cours se propose de répondre à une question qui n’est simple qu’en apparence : pourquoi les hommes tracent-ils des cœurs ?
La profusion à l’époque moderne du motif - ou du signe - appelé cœur est un événement majeur de l’histoire de l’iconographie occidentale. A partir de la fin du Moyen Age, la figure du cœur connaît une promotion sans précédent. Jusqu’alors demeuré plutôt secondaire, l’organe voit ses représentations se multiplier, à tel point qu’au XVIIIe siècle, le cœur s’est imposé partout, et notamment dans l’art dit populaire. Malgré cela, il n’existe quasiment aucune explication à ce phénomène, trop souvent présenté comme « traditionnel » et perçu comme « banal ».
Ma thèse se propose donc d’essayer de comprendre quelles ont pu être les intentions qui ont poussé l’homme moderne à s’entourer de tant de représentations graphiques du cœur.
En prenant comme champ d’études privilégié la Franche-Comté, je m’efforce de constituer des corpus cohérents (armoiries, linteaux, plaques de cheminée, gravures, mobilier et objets liturgiques ou profanes, mais aussi textes tels que traités, actes divers, proverbes, voire insultes !) l’analyse permettra d’établir des chronologies, de dégager des tendances, de proposer des liens explicatifs.
La restitution des cultures cordiales et de leurs évolutions dans le temps et l’espace devrait permettre de reconstituer le contexte culturel et intentionnel dans lequel l’apposition du cœur prend place. Sans m’interdire de faire appel à des disciplines telles que la sémiologie ou l’ethnologie, c’est donc bien une étude historique que nous entendons mener.
Appel : afin de donner le dernier coup de collier qui me permettrait d’achever cette thèse déjà bien engagée, je recherche un mécène qui me permettrait de suspendre mon activité professionnelle pendant une année au cours de laquelle je pourrais me consacrer entièrement à sa rédaction. N’hésitez pas à me contacter !
Pour en savoir plus sur le contenu scientifique de ma thèse, veuillez consulter ce résumé.
2. Armorial des communes de Franche-Comté
Commencé en 1991 et d’abord limité à la Haute-Saône, mon inventaire d’héraldique communale couvre désormais les quatre départements comtois, et rassemble plusieurs centaines de dossiers.
Mon travail se déroule en plusieurs temps :
- collecte des armoiries utilisées par les communes de la région, sur tout support, soit directe (par courrier aux mairies), soit indirecte (dépouillement de la presse, relevé de documents (papiers à en-tête…) et objets armoriés (plaques de rues…). Des recherches en archives viennent compléter le tout.
- étude de l’exactitude des armoiries portées. En effet, il faut savoir qu’un certain nombre d’armoiries communales utilisées aujourd’hui, et notamment celles attribuées dans les années 1980-2000 en Haute-Saône et dans le Doubs, sont erronées. Lorsque les communes manifestent un intérêt pour la question, des corrections sont suggérées.
- Vérification de l’enregistrement des armoiries: pour devenir officielles, les armoiries communales doivent être enregistrées par une délibération du conseil municipal. Or ce document n’est valide que s’il mentionne le blasonnement, c’est à dire la description des armoiries en termes héraldiques. Ces délibérations étant rarement rédigées correctement, nous établissons pour les communes qui le souhaitent un texte de délibération qui enregistre, fixe et protège correctement les armoiries qu’elles utilisent.
- Création d’armoiries pour les communes qui en manifestent le souhait. J’ai composé plusieurs dizaines d’armoiries pour des communes comtoises (voir ma galerie).
- Publication de l’ensemble soit sous forme électronique (ce qui permet les mises à jour), soit sous forme d’ouvrage (un premier volume serait consacré aux armes des chefs lieux de cantons comtois, qui, à quelques exceptions près, possèdent tous des armes), suivi d’un volume par département.
Vous pouvez m’aider à compléter cet inventaire en me communiquant les armoiries communales dont vous auriez connaissance. De mon côté, je transmets volontiers aux communes les informations en ma possession sur leurs armoiries.
3. Ouvrage sur les emblèmes de la Franche-Comté
Préparée elle aussi depuis des années, cette étude en cours s’appuie notamment sur des documents inédits patiemment relevés au fils des ans dans des sources parfois difficilement accessibles, et sur tout types de support, ancien ou récent : textes, images peintes ou gravées sur le papier, le bois, la cire ou la pierre, moulées dans la fonte des plaques de cheminée.
Le but est de mieux faire connaître nos emblèmes et leur signification, en ayant soin de distinguer l’histoire du mythe. Mon étude comprendra plusieurs sections, dont :
- - l’aigle, premier emblème des comtes de Bourgogne
- - le lion, des origines à nos jours
- - la croix de saint André, emblème des patriotes comtois
- - les drapeaux et couleurs des Comtois
- - les devises successives de la Franche-Comté
- - la vouivre
- - le capitaine Lacuzon
- - les plantes et animaux emblématiques
- - les clochers «comtois», etc.
Si vous avez connaissance de documents qui pourraient m’aider à compléter mon étude, n’hésitez pas à me contacter !
4. Participation au travail d’inventaire de l’ARCHEE
Créée à notre initiative en 2005, l’ARCHEE (Association de Recherche Comtoise en Héraldique, Epigraphie et Emblématique) entend répondre au vif engouement pour l’héraldique et le monde des emblèmes en général.
Objectifs
L’intérêt croissant pour le patrimoine amène un questionnement sur la signification de ces signes apposés par nos aïeux, signes souvent délicats à interpréter. Pourquoi une étoile ou un cœur sur un linteau ? Que signifie le contenu de cet écusson ? Que veulent dire ces figures sur ma plaque de cheminée ? Souvent, le sens de ces signes s’est perdu, et nous sommes devant eux comme le profane devant les hiéroglyphes…
Or on constate à l’échelle régionale un éparpillement des efforts : les chercheurs ne se connaissent pas entre eux, et une recherche ou une prospection identique est parfois faite, simultanément ou à quelques années d’intervalles, par plusieurs personnes qui s’ignorent mutuellement.
Cette nouvelle association se propose donc de susciter et de coordonner les initiatives individuelles afin d’aboutir à la constitution d’un inventaire héraldique, épigraphique et emblématique comtois réalisé notamment à partir du relevé d’objets tels que :
- - armoiries,
- - linteaux,
- - bornes,
- - pierres tombales,
- - plaques de cheminée, etc.
Fonctionnement
Pour l’heure, l’ARCHEE fonctionne essentiellement de deux façons :
- une liste de diffusion met en contact toutes les personnes intéressées par ces questions: régulièrement, elles reçoivent des courriers d’informations (découverte de pierres gravées intéressantes, armoiries à identifier, nouvelles bibliographiques…). Ainsi, par une meilleure circulation de l’information, l’ARCHEE sensibilise et infrorme un public toujours plus large.
- En liaison avec les sociétés savantes locales, l’ARCHEE organise des réunions ou conférences et fonctionne un peu comme un organe fédérateur: c’est ainsi que l’inventaire des blasons, linteaux et plaques de cheminée a été mené par l’association des Amis du Vieux et Saint-Claude, et est désormais repris, en Haute-Saône, par la SALSA (Société d’Agriculture, Lettres, Sciences et Arts de la Haute-Saône) et la SHAARL, avec une approche scientifique identique. A terme, on peut espérer une couverture totale de la région.